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Amandine

J’écris ton nom, de Sylvestre Sbille

« Il faut assumer de venir en héros »

Glaçant et instructif sont les deux adjectifs qui caractérisent l’œuvre de Sylvestre Sbille, journaliste et réalisateur qui s’adonne aujourd’hui à la littérature avec son premier roman « J’écris ton nom ». Celui-ci raconte un épisode de l’Histoire que l’on connait trop peu : l’histoire de Youra, jeune médecin juif, idéaliste, intellectuel et résistant qui arrêtera un train parti de Malines vers Auschwitz en 1943 ; une opération de nuit qui aura permis de sauver la vie de 153 personnes.


Ce roman bien pensé et bien construit donne voix à de nombreux personnages, certaines plus dérangeantes que d’autres d’ailleurs, pour relater la vie bruxelloise lors de la Seconde Guerre mondiale. Le lecteur peut ainsi connaitre les pensées de personnes déportées, de résistants, de collabos, mais également du chargé de la déportation des juifs en Belgique, Kurt Asche. Parmi ces voix, celle de Youra reste cependant prépondérante. Ce jeune intellect nous partage ses idées et ses réflexions. Bien que celles-ci soient parfois un peu trop présentes et trop philosophiques, elles caractérisent la personnalité du héros, qui finira par s’éteindre lors des dernières pages.


Grâce à son exofiction (roman qui s’inspire de la vie de personnes réelles tout en jouant avec la fiction), Sylvestre Sbille nous fait découvrir un acte héroïque de l’Histoire, mais également des personnages construits avec minutie.


Rien n’est laissé au hasard dans ce roman dont le bandeau représente une œuvre de Magritte. Référence à l’épisode du train, mais aussi au Magritte du cinéma reçu par Sylvestre Sbille pour son film « Je te survivrai » ?


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