Après avoir vu l’adaptation théâtrale d’En finir avec Eddy Bellegueule l’année dernière, j’ai voulu me plonger dans l’œuvre d’Edouard Louis, auteur contemporain également connu pour Combats et métamorphoses d’une femme.
Récit autobiographique, En finir avec Eddy Bellegueule relate un pan de la vie de l’auteur, qui se déroule à la fin des années 90. Né dans une famille ouvrière du nord de la France, Eddy ne peut être lui-même car sa famille n’accepte pas sa personnalité ; laquelle ne correspond pas à la mentalité familiale raciste, homophobe et éloignée du carcan intellectuel. Eddy est gay et aime la littérature. Méprisé par sa famille et maltraité à l’école, il préfère refouler sa personnalité pour être un « dur », comme le souhaite son père, jusqu’à se rendre compte qu’il est impossible de renier qui l’on est.
En racontant son histoire, Edouard Louis s’engage socialement. Il évoque la mentalité du milieu ouvrier, l’impossibilité d’être libre et d’être soi-même, le manque d’ouverture d’esprit de sa famille, la brutalité physique et verbale subie durant son adolescence.
Récit poignant et difficile à lire à une époque où la liberté d’être soi-même est prônée.
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